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La DGFiP nous a souvent vendu sa grande restructuration de réseau comme une amélioration de son service. Elle a même vanté l’amélioration des conditions de travail de ses agents isolés dans les petits postes que le NRP allait permettre. Pourtant il y a tout une catégorie de personnels dont elle omet de parler parce que leur prise en charge se fait à grands coups de licenciements.
Ce sont les premières de corvée dont nous parlons : les agentes d’entretien dites Berkani. Ces « petites mains » de l’ombre nous ont prouvé pourtant depuis plus d’un an à quel point elles étaient indispensables par leur engagement quotidien dès les premiers jours de la crise sanitaire pour assurer des conditions d’hygiène suffisantes pour que les agents administratifs puissent exercer leurs missions. Le DG les a soigneusement remerciées pour leur engagement. Certaines, trop peu nombreuses au vu de l’investissement de toutes, ont même perçu l’an dernier les primes « covid ». Par contre, cette année, pas de prime mais au contraire beaucoup vont recevoir une lettre de licenciement pour fêter la fin de la crise sanitaire et la restructuration du réseau.
En effet, lorsque qu’une trésorerie ferme, bien souvent la femme de ménage prend la porte. Elle peut certes suivre la mission si il y a des besoins. A défaut la dgfip doit essayer de lui proposer un reclassement dans une autre administration du secteur. Mais quand une trésorerie ferme, c’ est souvent la dernière administration de la commune qui ferme…
Au final, c’est : soit faire 40 km ou plus pour suivre sa mission et faire 2 ou 3 allers-retours par semaine pour 5 ou 6 h payées sur les salaires a minima de la fonction publique, soit le licenciement.
En effet, ces agentes sont rarement à temps complet à la DGFiP et multiplient les petits emplois précaires pour vivre. Ces licenciements vont encore accroître leur précarité.
Triste remerciement.
Et elles ne sont pas les seules, il faut rajouter à cela les veilleurs de nuit et les gardiens concierges dont on supprime les postes pour les remplacer par des caméras et des alarmes qui sonnent dans le vide parce que personne ne vient jamais…
La DGFiP veut recruter des contractuels en CDD et dans le même temps elle se débarrasse de toutes celles et ceux qu’elle avait recrutés en CDI et qui avaient pensé qu’un statut les protégerait a minima… hypocrisie quand tu nous tiens.
Alors que se passera-t-il dans quelques années quand le réseau démantelé ne sera plus en capacité d’absorber ses suppressions d’emploi… Eh bien on vous fera 3 propositions d’emploi à 40 ou 200 km de chez vous… Et au bout de 3 refus vous serez dans la même situation. Même pour ça aussi le NRP est un grand laboratoire… Les licenciements NRP de la prochaine CCP représentent 1 % des effectifs des « Berkanis ».
Cela représenterait environ 1000 emplois administratifs à la DGFIP. Bref le licenciement de tous les agents d’un département comme la Haute Savoie. À terme c’est plusieurs centaines de licenciements qui seront prononcés au nom du NRP
La CGT Finances Publiques revendique :
Article publié le 28 juin 2021.